Après avoir passé la nuit dans le Trafic en lisière de forêt au même endroit que les 9 et 10 novembre dernier, nous arrivons à Micheroux à 9h45.
Départ de Micheroux pour cinq jours de marche.
Ambiance : sacs à dos lourds, soleil splendide et froid givrant...
Nous quittons l'agglomération et poursuivons par des routes asphaltées ou des chemins de terre. On traverse Tignée ; puis, par une route sur un plateau cultivé, on rejoint Saive : pittoresque village, caractéristique du pays de Herve, avec ses vergers.
En descendant le vallon de la Julienne , on atteint les ruines de l'ancien château féodal, d'origine inconnue, avec un imposant donjon, logis des seigneurs locaux jusqu'au XVIIe siècle, autrefois entouré de fossés et d'étangs. Le GR s'embouche en face du château, longe la laiterie de Saive, monte un sentier raviné puis emprunte l'ancienne assiette de la voie vicinale, jusqu'au lieu-dit La Foulerie. Nous y cassons la croûte, sur un banc.
Ensuite, en suivant le sentier de Horion, à flanc de coteau, on retrouve la Julienne à un carrefour sur la route Wandre - Barchon. Ici se détache une variante du GR 5 qui rejoint Jupille et permet d'atteindre Liège.
Quant à nous, nous descendons dans un petit bois. Entre une prairie et le talus de l'autoroute, nous coupons la Julienne canalisée, par un petit pont de pierre. Le ciel s'est peu à peu couvert de nuages et quelques gouttes de pluie commencent à tomber, sans suite toutefois.
Nous empruntons un tunnel qui passe sous l'autoroute du roi Baudouin. Le sentier va suivre pendant trois kilomètres le vallon de la Julienne par chemins et routes, entre forêts et habitations. On atteint Saint-Rémy. On emprunte un chemin qui monte à flanc de coteau et domine le vallon du ruisseau de Bolland. On passe au hameau de Feneur. Puis on se faufile le long des murs d'une ferme ; on franchit la ligne du petit train touristique le « Trimbleu », et on continue par chemins et routes.
Les chemins, vite dit empierrés (d'après le topo-guide), sont couverts de coulées de boue. Une de mes chaussures reste prisonnière dans la boue, et je m'étale de tout mon long sur le bord du chemin...
On arrive à Dalhem. Contourné par la Berwinne et le Bolland, c'est un pittoresque village construit sur un éperon rocheux. On traverse la localité et l’on suit un sentier le long de la rivière Berwinne qui pénètre dans les prairies. Le chemin de servitude atteint la ferme de Cromwez. C'est là que nous nous séparons du GR 563 (pays de Herve) qui continue tout droit.
Nous franchissons le pont sur la Berwinne puis quittons cette vallée en remontant vers un plateau. Nous traversons une lande boisée, atteignons une aire de pique-nique avec abris et barbecues. Nous arrivons bientôt aux premières maisons de Visé, ville située au bord de la Meuse.
Nous entrons en ville en passant sous un viaduc routier. Après un petit square, nous longeons la ligne de chemin de fer jusqu'à la gare.
Il est 15h30. Nous nous arrêtons dans un bistro pour boire une bonne bière belge, à l'entrée du pont sur la Meuse. Ensuite nous ré-endossons nos sacs à dos pour franchir le pont. Nous passons au-dessus de l'autoroute Liège - Maastricht, puis au-dessus du fleuve. Nous allons nous installer au camping communal.
Le soleil est revenu, le froid aussi. Nous dressons la tente au centre d'un terre-plein herbeux autour duquel sont alignées les caravanes belges. Nous sommes les seuls sous tente, bien entendu. Nous ne rencontrons personne pour s'occuper de notre arrivée. Les toilettes sont fermées. Il faut demander la clef aux occupants d'une caravane. « N'oubliez pas de nous la rendre, une fois ! »
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