13 février 2022

Mardi 30 avril 1996 : Achterbroek - Essen.

 Le matin, nous allons faire des achats. J'effectue ensuite, comme hier et ainsi que les jours à venir, une navette voiture-vélo.

Nous démarrons d'Achterbroek à 12h15, en empruntant un chemin bétonné à travers les champs. Nous apercevons pour la première fois des oiseaux noir et blanc avec un bec rouge, les huîtriers-pies (oiseaux des côtes et prairies maritimes). Nous passons dans une zone de cultures maraîchères : des serres en plastique où les plants de tomates atteignent deux mètres. Nous longeons des champs irrigués, des élevages de poulets sous hangar.
Arrivés à Kalmthout, nous traversons la grande route et prenons en face vers l'ouest : passage de la voie ferrée, traversée d'habitations en zone boisée, parcours d'un bois aux sentiers barrés par des banderoles en plastique. Nous débouchons sur la N111 aux abords d'un café-restaurant fréquenté. Nous faufilant encore sous des banderoles, nous pénétrons dans la réserve naturelle de Kalmthout. Dans une forêt de pins, sur un banc, nous nous apprêtons à sortir le casse-croûte, car nous n'avons pas encore mangé.
Un garde en voiture surgit. Il est interdit de pénétrer dans la réserve. « Toegang verboden », vous pas connaître ? Voilà donc la raison de la mise en garde des gendarmes d'hier. Heureusement que nous n'avions pas bien compris, car nous n'aurions peut-être pas osé traverser les bois si nous l'avions su !
Les raisons de cette interdiction : un incendie, d'origine sans doute criminelle, a ravagé la réserve. Tout passage est donc interdit, même à pied ; et le secteur est surveillé par les gardes et la gendarmerie. Nous sommes atterrés, car il va nous falloir remonter le long de la route nationale pendant des kilomètres avant de retrouver le GR hors du secteur. Voyant notre embarras, le garde, parlant un peu français, nous propose de nous faire traverser la réserve dans son 4X4. Ce que nous acceptons.
En effet, tout est cramé. Un des plus beaux endroits de Belgique a été dévasté. Nous avons tout de même l'occasion de nous rendre compte de l'attrait de la zone. Un paysage de début du monde. Des landes, des dunes couvertes de bruyère, des marécages préhistoriques. Dire que c'était ça, la Belgique d'origine ! Nous traversons la réserve par des allées coupées de barricades cadenassées. Le garde nous dépose au nord de la zone.
Nous tentons de rejoindre le GR en empruntant de petites routes cyclables. Nous cherchons aussi à nous arrêter pour manger. Nous trouvons enfin un bois, cerné de barbelés, où nous nous introduisons pour pique-niquer sur un tronc d'arbre vers les 15h.

En continuant un peu, nous retrouvons le GR 5, provenant de la zone interdite. Nous l'empruntons sur la gauche et remontons une allée. Nous longeons le camping de Wildert où nous reviendrons dormir ce soir. Le GR se poursuit par une allée toute droite, traversant un parc boisé de bungalows et de mobil-homes. Puis nous remontons une piste cyclable qui nous mène dans les faubourgs de Essen, ville située à l'extrême nord de la Belgique.
Nous pénétrons dans le parc Kiekenhoeve, sous de grands arbres. Nous débouchons le long du domaine Hemelrijk. Nous longeons les murs de cette propriété et retrouvons le Trafic à 16h45 au bord de la voie ferrée et de l'allée-frontière avec les Pays-Bas. C'est ici la fin du parcours belge du GR5.

Après avoir récupéré le vélo, nous allons nous installer avec le Trafic au camping de Wildert. Pour une fois, nous trouvons un vaste emplacement libre à l'écart, à côté d'un enclos avec des chevaux.

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